Comprendre
pour prévoir







Les cartes météorologiques les plus complètes comportent, outre les symboles de fronts et de vents, une véritable cartographie des relevés de pressions atmosphériques, indiquées par les lignes isobares, équivalentes au niveau des pressions (ramenées au niveau de la mer) de la carte topographique , avec ses courbes de niveau.

Il existe des cartes isobariques aussi bien pour les pressions relevées au niveau du sol (mer et terre), qu'à une altitude déterminée (3000m, 5000m,...).

Ainsi vous avez des cartes isobariques à 850 hPa, 700hPa, 500 hPa & 250hPa.

D'ailleurs les deux cartes peuvent être très différentes pour un même lieu et un même moment.

Il est bien évident qu'en raison des évolutions permanentes de la pression atmosphérique, une carte isobarique n'a qu'une validité à brève échéance, en général quelques heures dans la même journée.

Cependant, pour qui sait la lire, une carte comportant les seuls relevés barographiques (= les lignes isobares) constitue une mine d'information sur le temps qu'il fait et celui qu'il va faire au cours d'une journée.

Ainsi les cartes à disposition du public sont renseignées habituellement avec des symboles tels que : les vents, la situation des fronts éventuels mais aussi les dépressions, les anticyclones, les cols, les marais barométriques, les dorsales et talwegs.



PRESSION :

Elle est exprimée par des chiffres, pour exemple : 1015 hPa ou 990 hPa.

ANTICYCLONE :

Réprésenté par un A ou un H (High) sur les cartes.

Un anticyclone analogue à une colline, il est constitué d'isobares qui se ferment autour d'un centre de haute pression (supérieure à la pression standard de 1013 hPa).

La valeur des isobares décroissent du centre vers la périphérie.

Le vent y est généralement plus faible que dans la dépression ; dans le centre, c'est le calme plat.

Dans l'hémisphère nord le vent tourne autour d'un anticyclone dans le sens des aiguilles d'une montre (c'est l'inverse dans l'hémisphère sud)
DEPRESSSION :

Représentée par un D ou un L (Low) sur les cartes.

DEPRESSION :

Une dépression est analogue à une cuvette topographique ou à un entonnoir; les isobares se ferment autour d'un centre de basse pression (inférieure à la pression standard de 1013 hPa).

Les valeurs des isobares croissent du centre vers la périphérie.

Dans l'hémisphère nord, le vent tourne autour d'une dépression dans le sens inverse des aiguilles d'une montre (inverse pour l'hémisphère sud).

Coupe isobarique d'un anticylone (H)
et d'une dépression (L)

DORSALE

Il s'agit d'une avancée de hautes pressions issue d'un anticyclone, un promontoire partant des anticyclones jusque dans les champs dépressionnaires.

On la retrouve courament à l'avant d'une perturbation.

Une dorsale a généralement pour effet de stabiliser le temps.

Le vent y est souvent faible ou nul, sauf dans les dorsales mobiles aux isobares relativement rapprochées
.


TALWEG

Un talweg est l'opposée d'une dorsale : il s'agit d'une avancée de basses pressions issues d'une dépression, un prolongement d'une dépression dans une zone de haute pression.

Il y a généralement un  front dans l'axe d'un talweg.

Il se situe souvent entre 2 anticylones
.




COL

Un col est une région de transition entre 2 dépressions et 2 anticyclones.

Il s'agit d'une zone de calme relatif ; les vents sont faibles et peuvent être relativement variables.

Il y a 3 types de col :
- le col symétrique : une région où ni les anticyclones, ni les dépressions ne semblent prendre le dessus.
- le col dépressionnaire : des talwegs peuvent se développer de telle façon que l'on a l'impression qu'ils vont faire jonction.
- le col anticyclonique : c'est le contraire les anticyclones émettent des dorsales qui donnent l'impression d'une union anticycloniqu
e.



MARAIS BAROMETRIQUE

Il s'agit d'une zone à faible gradient de pression. On parlera de 1013 hPa ou un peu moins.

Les isobares sont espacées et désorganisées. Il s'agit d'une zone où les vents sont calmes ou faibles ou très variables.

On retrouve relativement souvent ce type de condition atmosphérique lors des chaudes journées estivales avec un temps chaud et lourd.

Le faible gradient de pression et l'influence ni dépressionnaire ni anticyclonique en font une zone proprice aux développements convectifs importants.

Ainsi c'est dans un marais barométrique que les orages les plus violents peuvent se former.

On retrouvera en quasi permance des marais barométriques dans les régions situées le long de l'équateur
.



FRONTS

Lorsque deux masses d'air se rencontrent, elles ne se mélangent pas, elles s'affrontent. La projection au sol de ce conflit est appelée front.

L'affrontement est très complexe mais pour le simplifier on peut retenir que l'air chaud, plus léger, monte ; tandis que l'air froid, plus lourd, descend.

L'interaction des masses d'air chaud ou froid donne naissance, selon la puissance, l'amplitude et le sens de la trajectoire, à des fronts froids ou à des fronts chauds.

Il existe donc 2 types de fronts :
- Les fronts chauds : la masse d'air chaud tend à repousser la masse d'air froid devant elle. Mais l'air chaud plus léger que l'air froid, est contraint de s'élever au dessus de celui-ci.
- Les fronts froids : la masse d'air froid tend à repousser la masse d'air chaud devant elle. L'air froid, plus lourd que l'air chaud, pénètre en coin à la base de celui-ci et le contraint à s'élever.

VENTS

La force (en noeuds ou km/h) est fonction du gradient, qui est la distance (ici mesurées en degré de latitude) entre 2 isobares (ici écart de pression de 5 hPa) et de la latitude.


La direction du vent est déterminée par la girouette et lorsque l'on dit que le vent est du Nord cela veut toujours dire que le vent vient du Nord et donc se dirige vers le Sud. Cette direction est soit précisée par des lettres qui rappellent les points cardinaux (N pour Nord, S pour Sud, E pour Est, O ou W pour l'Ouest ou West).

Pour les directions intermédiaires les lettres peuvent être associées, ainsi NNO indique que le vent vient du Nord-Nord-Ouest, de même ESE indique un vent d'Est Sud Est.

En météorologie on préfère indiquer cette direction avec des nombres, allant de 02 à 36. Un vent de nord est associé au nombre 36, un vent d'est au nombre 09, un vent de sud à 18 et un vent d'ouest à 27.



SYMBOLES METEO
Anticyclone


A ou H(igh)
Dépression


D ou L(ow)
Front chaud


Front froid


Front stationnaire


Front occlu chaud


Front occlu froid


Ouragan, cyclone, typhon


Vitesse du vent
Symbole
Direction du vent
Symbole
1 - 2 noeuds

Vent d'est


5 noeuds
Vent de nord



10 noeuds
Vent de nord-ouest



20 noeuds
Vent de sud-est



25 noeuds



-
50 noeuds



-
-
Ce sont les barbules (traits petit ou grand inclinés)
qui donnent la vitesse :
un petit trait = 5 noeuds un grand trait = 10 noeuds
et ils peuvent s'ajouter
Vent d'est, c'est à dire
qu'il vient de l'est et va vers l'ouest
La ligne indique d'où il vient
et le rond où il va.



LA PRESSION ET LE CHAMP DE PRESSION
La pression atmosphérique est mesurée au sol et à diverses altitudes et présente une variabilité notable tant verticale qu' horizontale.

LES VARIATIONS VERTICALES:
La pression atmosphérique diminue quand on s'élève dans l'atmosphère.
Ce gradient n'est pas constant et diminue avec l'altitude.
Dans les basses couches de l'atmosphère, la pression diminue de 1 hPa tous les 8 mètres, alors que la même baisse de pression demande une dénivellation de 60 m vers 18 km d'altitude.
Ainsi d'une valeur moyenne d'environ 1013 hPa (hectopascal) à l'altitude 0 elle est d'environ 850 hPa à 1500m, de 200 hPa à 12 km et de 10 hPa à 60km.

LES VARIATIONS HORIZONTALES
En établissant une carte des pressions au niveau des mers, on s'aperçoit que la valeur de la pression atmosphérique n'est pas la même dans toute la région.
Il existe des zones où la pression présente un minimum relatif (les dépressions) et d'autres où la pression présente un maximum relatif (les anticyclones).
Pour visualiser ce champ de pression, ce qui permet d'en apprécier les variations, on figure sur un fond géographique les valeurs mesurées en différents points à l'instant considéré et à partir de cet ensemble de valeurs numériques, on trace des lignes d'égales pressions : les isobares

Ainsi les points de la surface terrestre qui subissent une même pression atmosphèrique sont représentés par une ligne qui les relie et que l'on nomme isobare.

Sur une carte météo plus les isobares sont serrés plus le vent souffle fort.


Pour étudier les variations de pression en altitude, on détermine un niveau de pression de référence (500 hPa, par exemple) et on repère l'altitude où se trouve la pression considéré à la verticale de chaque point de mesure. On obtient alors une carte isobare, où les lignes isohypses relient les points de même altitude, à la pression de référence considérée (500 hPa dans ce cas)
. Ainsi pour atteindre 500 hpa il faudra 5700m dans certains endroits et 5560m dans d'autres (voir schéma).


LA DEPRESSION

La dépression, zone de basses pressions, est analogue à une cuvette topographique ou à un entonnoir.

Les isobares se forment donc autour d'un centre de basse pression (inférieur à la pression standard de 1013 hPa) et les valeurs des isobares croissent du centre vers la périphéries (ex : de 970 à 1010 hPa).

L'air y est généralement léger donc ascendant.

Des zones de basses pressions quasi permanentes sont situées au niveau de l'équateur et vers le 50° ou 60° de latitude dans chaque hémisphère.

D'autre part des dépressions saisonnières se forment pendant l'été par ascendance thermique de l'air sur les continents chauds des latitudes tropicales et tempérés.

et sur les océans de la ZCIT (Zone de Convergence Intertropicale) pendant la saison chaude (à l'origine des cyclones tropicaux).

Anatomie d'une dépression de type classique. Les conditions de l'atmosphère font en sorte que les dépressions ne se retrouvent pas forcément toutes sous une forme identique à celle présentée.

Une dépression est le résultat de la rencontre de deux types de masse d'air ayant des caractéristiques différentes : différence dans la température, humidité, pression, etc.
En se déplaçant, la dépression présente en premier sa partie composée d'une masse d'air chaud et humide. On parle alors du passage d'un front chaud.
Après quelques heures, l'air chaud laissera la place à une masse d'air plus froid et sec. C'est le passage du front froid.

Le passage de la dépression apporte, la plupart du temps, des précipitations. La figure ci-dessus présente l'ensemble des zones d'une dépression pouvant apporter des précipitations.

L'arrivée d'une dépression sur une région provoque des changements sur la température, les nuages, le vent, les précipitations :

- changement dans le ciel : le passage d'une dépression est marquée par une succession de différents nuages. La dépression arrive en présentant des nuages de très haute altitude : les cirrus font leur apparition. C'est l'approche du front chaud. Au fur et à mesure que la dépression approche, les nuages sont de plus en plus bas et épais : ce sont les cirrostratus , les altostratus puis les nimbostratus ou les stratusqui se présentent. La pluie survient. C'est le mauvais temps.

- variation de la température : en hiver, les dépressions amènent une hausse des températures. La raison est simple: les dépressions proviennent souvent de l'océan. En été, les dépressions provoquent une baisse des températures puisque les nuages cachent les rayons du soleil.

- variation de l'humidité : l'arrivée d'une dépression est la plupart du temps synonyme de précipitations et par le fait même d'une augmentation de l'humidité. Toutefois, selon les cas, la dépression apportera une hausse plus ou moins forte de l'humidité.

- variation de la pression barométique : tout dépend du mouvement de la dépression. Si cette dernière arrive lentement sur votre région tout en s'affaiblissant (stade avancé de la vie d'une dépression), la baisse et la remontée de la pression risquent d'être lentes. Il ne faut pas non plus négliger le cas des dépressions stationnaires dû à la présence de forts anticyclones par exemple. Enfin, si la pression baisse rapidement, on dit souvent que le mauvais temps sera de courte durée. En réalité, une baisse rapide de la pression est souvent associée à une petite mais intense dépression comme une tempête l'hiver. En revanche, si la baisse est lente et constante, la dépression est probablement plus vaste mais moins intense, le mauvais temps risque de s'installer pour plusieurs jours
.


D : dépression  A : anticyclone stationnaire  a : anticyclone mobile
L'ANTICYCLONE

L'anticyclone est analogue à une colline, il est constitué d'isobares qui se ferment autour d'un centre de haute pression (supérieure à la pression standard de 1013 hPa).

Dans un anticylone la pression est donc élevée et l'air descend (il est dit subsident).

La subsidence empêche les ascendaces génératrices de nuages : le temps est beau en général.

Très schématiquement il y a 2 zones de hautes pressions permanentes par hémisphère : la 1ère située à l'aplomb des pôles et la 2nde aux latitudes subtropicales.

Il existe aussi des cellules anticycloniques plus locales ou saisonnières : par exemple anticyclone de Sibérie apparaissant en hiver par effet thermique ou anticyclone migrateur se formant dans les régions tempérées en liaison avec les ondulations du courant-jet
.

Les anticyclones sont des systèmes souvent plus vastes que les dépressions.

Les anticyclones se déplacent généralement moins rapidemment que les dépressions.

Par conséquent, ils affectent une région plus longuement.

Les vents sont plus faibles dans les anticyclones que dans les dépressions.

Quel temps apporte un anticyclone ? L'anticyclone est porteur de beau temps à cause du principe suivant : lorsqu'on augmente la pression de l'air, la chaleur augmente
Dans un volume d'air donné avec une quantité d'eau donnée (humidité relative à X%), si la température augmente, l'humidité relative baissera puisque plus l'air est chaud
et plus il peut contenir d'eau
L'air étant plus sec, les nuages se forment plus difficilement

L'effet d'un anticyclone sur les températures :

- pendant l'été, la nuit : lors d'une nuit claire, le sol perd de sa chaleur accumulée durant le jour. Si le ciel est clair, l'énergie qui s'échappe du sol se disperse plus facilement dans l'atmosphère que lorsque les nuages couvrent le ciel. Dans ce dernier cas, les nuages emprisonnent l'énergie, ce qui permet de garder un peu de chaleur

- pendant l'été, le jour
:quand les nuages sont absents, les rayons du soleil réchauffent pleinement le sol et l'atmosphère en général
La température a toutes les chances d'être plus élevée. Dans le cas contraire, les nuages agissent comme un écran empêchant une bonne quantité des rayons du soleil de passer

- pendant l'hiver, la nuit : les nuits claires sont très froides car le peu de chaleur accumulé le jour s'échappe de la surface pour aller dans l'atmosphère

- pendant l'hiver, le jour : les journées ensoleillées sont souvent provoquées par la présence d'un anticyclone. En hiver, les anticyclones proviennent souvent d'un écoulement d'air froid et sec de l'arctique. C'est pourquoi les journées ensoleillées sont souvent très froides. Par contre, les journées nuageuses sont souvent synonymes d'un réchauffement. En effet, en hiver, les dépressions qui apportent leurs nuages apportent aussi du temps plus doux car elles proviennent souvent de l'océan plus chaud.

L'ANTICYCLONE ET LA DEPRESSION

Premièrement :
- les dépressions tournent dans le sens des aiguilles d'une montre dans l'hémisphère Sud et dans le sens inverse dans l'hémisphère Nord.
- les anticyclones tournent dans le sens des aiguilles d'une montre dans l'hémisphère Nord et dans le sens inverse dans l'hémisphère Sud.

Deuxièmement :
- les différences de pression induisent des forces de compensation : les vents : en principe ils devraient se diriger des anticyclones vers les dépressions. Mais la force de Corilis due à la rotation de la Terre sur elle-même, les dévie dans leur mouvement.
- dans une dépression les vents convergent vers le centre, en tournant dans le sens des aiguilles d'une montre dans l'hémisphère Sud et c'est l'inverse dans l'hémisphére du Nord.
- dans un anticylone les vents divergent du centre, en tournant dans le sens inverse des aiguilles d'une montre dans l'hémisphère Sud et dans le sens des aiguilles d'une montre dans l'hémisphère Nord.

Schéma d'une dépression et d'un anticyclone dans l'hémisphère Nord
(rotation inverse dans l'hémisphère Sud)
LA FRONTOLOGIE

Lorsque 2 masses d'air se rencontrent elles ne se mélangent pas elles s'affrontent, la projection au sol de ce conflit est appelé front.

L'interaction des masses d'air chaud ou froid donne naissance selon la puissance, l'amplitude et le sens de la trajectoire à des fronts froids ou à des fronts chauds.

L'affrontement est très complexe mais pour simplifier on pourra retenir que l'air chaud plus léger monte tandis que l'air froid plus lourd descend.

Sur les surfaces des océans et des continents de grandes mases d'air se forment qui sont poussées par la circulation atmosphérique.

Une masse d'air est qualifiée de chaude ou de froide selon la température d'air environnant.

La zone de transition (système frontal) entre deux masses d'air distinctes appelée frontale ou barocline, se divise en fronts.

Les fronts, qui ont l'ampleur de véritables systèmes, peuvent avoir une largeur de plusieurs milliers de kilomètres et une hauteur de plusieurs kM.

Comme chacune des masses d'air les pousse à sa propre vitesse, ces fronts se déplacent à des régimes différents.

Un système frontal comprend sa propre dépression, porteuse de mauvais temps : nuages bas, précipitations, givrage, turbulence, orages et tornades.

Parmis les six types de masses d'air qui entourent la planète, trois donnent la couleur du temps dans l'hémisphère du nord.

En général, chacune de ces zones est identifiée à la masse d'air la plus froide, presque toujours située sur sa facette Nord :

1/ front continental arctique : le front continental arctique, dit aussi arctique, sépare la masse continentale arctique de la masse maritime arctique, plus au Sud : nette séparation entre un air sec et très froid et un autre moins froid et moins sec.

2/ front maritime arctique, ou maritime : comme il n'existe pas de masse d'air continental polaire, ce front divise les masses maritime arctique et maritime polaire, essentiellement différenciées par leur différence de température et leur contenu en vapeur d'eau.

3/ front maritime polaire, ou polaire : dans une perspective tridimensionnelle, la combinaison des masses d'air froid forme un énorme dôme couvrant la partie supérieure du globe, dôme entouré de tous côtés par l'air tropical. À l'extrême Nord, cet air a déjà toutefois été considérablement refroidi. Le front polaire, au sud duquel s'étend l'air maritime tropical, sépare donc essentiellement l'air polaire de l'air tropical. En raison des forts contrastes de température et d'humidité qui prévalent l'hiver entre ces masses, le front polaire génère beaucoup de précipitations, d'orages, et parfois d'orages violent.

LE FRONT CHAUD

Un front chaud est une portion de système frontal qui se déplace de façon telle que la masse d'air la plus chaude avance au détriment de la plus froide.

L'arrivée du front chaud s'annonce par des nauges élevés car l'air chaud s'élève en diagonale par rapport à l'horizon au dessus de l'air froid (l'air chaud est plus léger que l'air froid) et à la propriété de se condenser tout en se déplacant vers des altitudes élevées.

On peut aolrs observer la formation de cirrus, filaments hauts dans le ciel et de cirrostratus, dans un ciel bien dégagé ou de cirrocumulus en cas d'instabilité.

Ces nuages ne donnent pas de précipitations car ils sont très en haut en altitude, où il fait beaucoup trop froid. Ils se composent de cristaux de glace qui fondent et s'évaporent sous l'effet de la gravité avant de toucher le sol.

En avançant et du fait de sa forme inclinée le front chaud concerne alors les altitudes moyennes puis les altitudes plus basses.
On alors de la bruine, de petites précipitations, du crachin.

Lorsque la perturbation est passée nous avons alors des éclaircies avec des masses nuageuses semblables à celles qui avaient précédé ce front.

La vitesse de déplacement d'un front chaud est d'environ de 25km/h.

Sur une carte météo le front chaud est matérialisé par une ligne accompagnée de demi-cercles souvent de couleur rouge
.


LE FRONT FROID

Un front froid est la portion d'un système frontal où l'air froid avance plus rapidement que l'air chaud.

Lorsqu'une masse d'air froid vient se positionner sous de l'air chaud, on a un front froid, qui provoque la formation de nuages, sous forme de cumulus.

Les précipitations sont plutôt fortes et accompagnées de bonnes rafales de vent.

L'avancée du front froid déclenche systématiqmeuement le processus de condensation.

Sa vitesse se situe aux alentours de 40km/h.

Après le passage du front froid on constate une amélioration, des éclaircies mais celles-ci sont très rapidement suivies d'un ciel de traine, s'accompagnant parfois de nombreuses averses,dues à la présence d'air instable.

Sur une carte météo le front froid est matérialisé par une ligne accompagnée de triangles de couleur bleu
.


FRONT OCCLUS

Le front occulus se forme à cause de la différence de vitesse entre le front froid et le front chaud.

En effet les fronts froids sont plus rapides que les fronts chaud.

Lorsqu'un système météorologique s'intensifie, son front froid accélère de sorte qu'il rattrape le front chaud.

Lorsque le front froid atteint le front chaud, l'air chaud devient de plus en plus pincé ou coincé entre les deux fronts. Il sera soulevé en altitude et le système devient occlus aussi appelé trowal.

Dans l'air froid sous-jacent au trowal, il peut se former un front de faible amplitude s'étendant de sa base à la surface. On l'appelle front occlus.

Ce front est une étroite zone de transition située entre les deux masses d'air froid qui ont créé l'occlusion
.

Il peut y avoir deux types de fronts occlus :

Si la partie frontale de l'air froid est plus froide que la partie en recul, et qu'elle soulève le front chaud, on a une occlusion à caractère de front froid.

Dans une occlusion à caractère de front froid, la base du creux d'air chaud en altitude est derrière l'occlusion en surface.

 

Lorsque la situation est inverse et que le front froid monte le long de la surface frontale chaude, on a évidemment une occlusion à caractère de front chaud.
Dans une occlusion à caractère de front chaud, la base précède le front de surface.

 

Dans les pays qui utilisent les termes front supérieur ou en altitude, plutôt que trowal, on précise que le front est froid ou chaud.

Sur une carte météo le front occulus est représenté par une par des lignes avec des triangles et des demi-cercles côte à côte de couleur violet.

L'essentiel de l'activité frontale est de fait intimement relié aux intenses mouvements ascendants et descendants associés aux dépressions.

Lorsque que les mouvements sont ascendants il se produit en surface une dépression ou un creux, tandis qu'en altitude l'appel d'air des bas niveaux produit une hausse des hauteurs c'est à dire une haute pression ou une crête
Au-dessus du continent, les fronts sont souvent associés à des creux ou à des dépressions ; on les appelle alors dépressions frontales.

Or, les dépressions frontales les plus vigoureuses comportent habituellement plus d'un système frontal. Mais les plus fortes dépressions, de fait, ne sont précédées d'aucun front : il s'agit des cyclones, ouragans et typhons
Les cartes d'altitudeElles sont abondamment utilisées en météorologie et plus particulièrement pour la prévision du temps.

Beaucoup de paramètres pouvant fortement influencer notre temps y sont décelables : les creux, gouttes froides, masses d'air, températures, instabilités, jets, ...

Ces cartes sont composées essentiellement d'isohypses :
lignes réunissant à un instant donné les points de même altitude présentant une valeur de pression donnée ou altitude géopotentielle.

Comme la pression atmosphérique diminue avec l'augmentation de l'altitude, les isohypses représentent l'altitude en décamètre à laquelle les pressions ont été décelées lors des sondages par exemple.

Il s'agit la plupart du temps de 850 hPa, de 700 hPa, de 500 hPa, de 300 hPa et de 200 hPa.

Etant donné que la pression atmosphérique standard au niveau de la mer est fixée à 1013 hPa, les valeurs moyennes de la hauteur des différentes pressions ont pu être calculées.

Théoriquement donc, il est avancé que les 850 hPa se situent à une altitude standard de 1450 mètres, que les 500 hPa se situent à une altitude standard de 5500 mètres, etc...

Ainsi grâce aux cartes isobariques de surface mais aussi celle des autres niveaux d'altitude il est possible lorsqu'elles sont combinées, de faire des prévisions de trajectoire pour les systèmes cycloniques Les cartes à 700 hPa renseignent également souvent les mouvements verticaux dans l'atmosphère.

Pour information, les mouvements verticaux des particules d'air indiquent la possibilité de phénomènes de convections (la particule d'air, chargé d'humidité, monte et se condense), et donc de développements de nuages cumuliformes pouvant évoluer vers le Cumulonimbus, l'orage.

Cela détermine la stabilité ou l'instabilité des masses d'air

Cette carte indique en premier la géopotentielle à 700 hPa: les isohypses indiquent toujours la hauteur en décamètre à laquelle les 700 hPa ont été observés.

S'y retrouvent aussi les grandes lignes des conditions atmosphériques rejoignant plus ou moins les autres cartes d'altitude.

Pour les mouvements verticaux, ce qui nous intéresse essentiellement, il s'agit ici des couleurs. Une nouvelle fois, nous partons du violet/mauve au rose en passant par le bleu, vert, jaune et rouge.

Ces couleurs distinguent les variations de pressions en hectoPascal.

Plus c'est vert/bleu, plus la pression augmente.

Si la couleur est jaune/rouge, la pression atmosphérique à ces endroits est en baisse, il suffit à ce moment de rappeler un principe en météorologie : dans un centre de haute pression, l'air est descendant, la pression augmente.

Il s'agit donc d'un air stable. Maintenant, dans un centre de basse pression, l'air monte et peut donc être instable.

Si une couleur bleue/verte apparaît, il y a peu ou pas de mouvements verticaux ascendants et donc, une convection faible, peu de développements

Si, par contre, la couleur est jaune/rouge, cela signifie que les mouvements verticaux ascendants sont présents (plus c'est rouge, plus c'est fort et rapide) et donc que des développements convectifs pouvant évoluer jusqu'au cumulonimbus sont possibles.

Cette carte sert, vous l'avez compris, à prévoir les averses et surtout, les orages

Sur l'illustration ci-dessous, trois zones presque roses sont présentes : sur l'extrème Sud-Ouest de l'Angleterre, sur l'extrème Ouest de la France et sur le Nord de la région parisienne.

Les mouvements verticaux, l'ascendance des particules d'air dans ces zones seront très importants, la convection est grande et le développement d'averses modérées à fortes, voire d'orages, sont possibles.

Il suffit alors de consulter les cartes CAPE/Li pour se faire une idée de l'activité orageuse.

Carte à 700 hPa
Lignes blanches: isohypses en dam
Couleurs : variations de pression en hPa

Dans la réalité, il est courant d'inclure les isobares (lignes d'égale pression) de la pression réduite au niveau de la mer aux isohypses à 500 hPa.

Cela permet de comparer la situation atmosphérique au sol avec la situation en altitude.

La géopotentielle à 500 hPa, quant à elle, est représentée par les couleurs : l'échelle de hauteur de pression est inclue dans la légende située généralement à côté de la carte.

Dans l'interprétation, plus cela tend vers le rouge, plus c'est anticyclonique et plus cela tend vers le mauve, plus c'est dépresssionnaire.

Ces cartes sont utiles en prévision du temps car elles donnent un aperçu standard des conditions atmosphériques générales.

Si une dorsale ou un thalweg (langue de basse pression issue de la dépression) par exemple se développe sur nos régions, nous pouvons déjà dégager une tendance.

Les températures à 500 hPa quant à elles sont illustrées par des lignes pointillées représentant les valeurs décelées en degré Celsius.

Celles-ci peuvent nous indiquer la présence d'une goutte froide (poche d'air très froid provoquant de l'instabilité), nous permettre d'évaluer l'intensité des averses, etc...

Carte à 500 hPa
Lignes blanches : isobares
Lignes pointillées : températures
Lignes de couleur : altitudes de la pression 500 hPa en dam


Les cartes d'altitudes à 200 hPa - haute troposphèrerenseignent les vents et courants jets à différentes altitudes.

On peut ainsi déterminer la force et l'intensité d'un courant ainsi que sa direction et sa course sur l'Europe Occidentale.

Celui-ci peut renforcer l'activité de certains développements convectifs, ou encore renforcer les précipitations d'une perturbation en son point triple (endroit où le front froid rattrape le front chaud pour donner l'occlusion).

Il peut aussi renforcer les vents et l'intensité d'une dépression de tempête.


Carte à 200 hPa
Lignes blanches : direction du courant
Couleurs : vitesse moyenne du vent en noeuds

Les cartes météo